Les bons comptes font les bons amis

L’amitié est une valeur qui paraît aussi indispensable que l’amour pour le bien-être de chacun d’entre nous. Vivre sans l’un ou l’autre, c’est naviguer sur un gigantesque océan de bonheur inachevé. Pourtant, rares sont les vrais amis qui nous accompagnent durant toute notre existence. Alors il faut savoir les estimer à leur juste valeur et en prendre grand soin. Ce sont des individus exceptionnels qui sont toujours à nos côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments, pour nous comprendre sans jamais nous juger, pour nous conseiller même si c’est pour nous dire le contraire de ce que l’on aimerait entendre, pour nous écouter sans hypocrisie et moquerie, etc. Un véritable ami est, tout simplement, une personne avec qui on fait notre chemin dans le respect, la tolérance, la loyauté, le partage et la confiance.

Néanmoins, tous ceux qui se prétendent être de vrais amis n’en sont pas toujours. Bien au contraire. Dissimulés derrière des masques de fourberie et de duplicité, ils ne pensent qu’à nous trahir, nous manipuler, nous utiliser pour leur propre satisfaction. Nous les laissons pénétrer dans nos existences avec l’espoir de développer une relation profonde avec eux pour, finalement, se voir planter un couteau dans le dos. Pour eux, nous ne sommes que des marionnettes qu’ils manient jusqu’à l’usure. Ils sont toujours en train de demander de l’aide, des services, de l’argent… pour finalement ne pas être là quand on a besoin d’eux et pour ne jamais rembourser toutes les dettes qu’ils accumulent. Ils jouent la fibre de l’amitié sans en connaître la définition : ils ne vivent que pour eux-mêmes ; cloisonnés dans leur individualisme, leur narcissisme et leur égoïsme, ces individus souffrent autant qu’ils font souffrir. Toute leur vie se résume en un douloureux marathon en solitaire… L’amitié sincère ne s’achète pas car elle n’a pas de prix. Elle se construit, se nourrit, se vit et se déguste comme le plus savoureux des mets.


« L’amitié est toujours une douce responsabilité, jamais une opportunité. »

Khalil Gibran, extrait de Le sable et l’écume, 1926

 





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